Le travail en intérim : plus d’avantages que d’inconvénients

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Travail en interim

Au second trimestre de l’année 2015, la France a enregistré une hausse de 3.6% des travailleurs en intérim. L’industrie se place au premier rang des secteurs qui font appel à l’intérim. 1/3 des missions se localise dans le secteur tertiaire. Ce type de contrat intéresse plus d’un, il ouvre à une flexibilité dans la pratique, à une diversité des missions et à un revenu profitable. C’est ce que nous rapporte la société espace-equipement.com, spécialiste du transpalette et matériel de manutention (http://www.espace-equipement.com/47-transpalette).  Malgré  l’incertitude du travail en intérim, ce contrat offre en effet bon nombre d’avantages non négligeables.

La durée des missions en intérim

Les missions en intérim n’ont pas de durée minimale, mais la limitation est imposée sur la durée maximale, l’appréciation se fait en fonction des critères de la mission. En général, un contrat d’intérim n’excède pas la durée de 18 mois. Exception à la règle, les missions exceptionnelles liées à l’export ainsi que les missions exécutées à l’étranger peuvent faire l’objet d’un contrat d’intérim de 24 mois. S’il s’agit d’un remplacement à la suite d’un congé exceptionnel, la mission en intérim ne doit pas dépasser 9 mois. Dans certains cas, les termes précisant une mission ne sont pas clairement définis, l’intérimaire peut cesser de travailler à tout moment selon les décisions de l’employeur, par exemple, en cas de reprise de fonction d’un salarié. Pôle Emploi rapporte en 2014 une moyenne de 8,5 jours sur la durée des missions.

Évaluer la rémunération pour les missions en intérim

Aucune différenciation n’est faite entre un salarié et un intérimaire en ce qui concerne la rémunération. François Roux, délégué général de Prism’emploi le confirme : « C’est le principe de l’égalité de traitement instauré par la branche de l’intérim en France et qui est aujourd’hui la règle européenne ». Prism’emploi dispose d’un syndicat professionnel de l’intérim qui rassemble 600 entreprises et 7000 agences en France. De même que les avantages numéraires, l’intérimaire a également droit à l’accès au restaurant de l’entreprise.

L’intéressement et la participation font partie des privilèges de l’intérimaire, ils sont définis par l’ETT ou l’Entreprise de Travail Temporaire. Quoi qu’il en soit l’intérimaire ne peut pas espérer une compensation conséquente si sa mission est de courte durée. Par ailleurs, l’intérimaire peut également consulter le comité d’entreprise de son ETT durant sa mission.

Les congés payés et les RTT

La Réduction du Temps et Travail est un droit qu’un intérimaire bénéficie au même titre que le salarié titulaire du poste. À ce titre, l’intérimaire peut bénéficier de jours de repos si son horaire de travail excède les 65 heures. Si ce n’est pas consommé, il pourra bénéficier d’une indemnité pour compenser sa RTT. En revanche, si l’intérimaire a signé un contrat de 35 heures, l’intérimaire ne  bénéficie pas de jours de repos. La prévoit 2,5 jours de congé par mois pour les intérimaires. Si ce n’est pas pris, il pourra obtenir une indemnité se référant à ses congés non pris. Cette indemnité s’élève à 10% du salaire mensuel brut.

Les dispositions prises en cas de maladie

Dans le cas d’une maladie, l’employeur peut éventuellement suspendre le contrat d’un intérimaire au bout de trois jours de carence, mais ce dernier bénéficie des indemnités journalières provenant de la Sécurité sociale. Patricia Perran, directrice juridique adjointe de Prism’emploi affirme que l’ETT peut compenser ces indemnités durant la mission en mettant en place une prévoyance, permettant ainsi d’indemniser l’intérimaire en cas d’accident de travail, de congé de maternité ou de maladie

L’intérim : le droit au chômage

Le travailleur en intérim a droit au chômage si celui-ci a rempli 610 heures de travail au cours des 36 derniers mois et qu’il a plus de 50 ans. L’inscription à Pôle emploi doit être renouvelée afin que l’institution puisse retenir un pourcentage d’indemnité de chômage de ses salaires.

L’ancienneté existe aussi en intérim

Cumulable entre toutes les périodes de missions en intérim, l’ancienneté permet à un travailleur temporaire de bénéficier de certaines prestations sociales proposées par le Fonds d’action sociale du travail temporaire Fastt, mais aussi des formations professionnelles. Le Fastt permet à un intérimaire, selon son ancienneté, d’obtenir des crédits d’accès au logement (s’il a réalisé 600 heures de travail durant les douze derniers mois), mais aussi  la complémentaire santé dès les 414 heures de travail.

Le renouvellement d’une mission en intérim

Une mission en intérim ne peut être renouvelée plus d’une fois, mais cela est différent des missions consécutives au sein d’une entreprise qui ouvrent à des contrats diversifiés, que l’intérimaire occupe un poste ou assure des fonctions différentes.

Les dispositions sur l’indemnité de précarité

En fin de mission, l’intérimaire a droit à un type d’indemnité en plus des autres compensations qu’il peut percevoir. C’est l’indemnité de précarité. Son montant est calculé sur les 10% du salaire brut incluant les congés payés. Si on admet qu’un intérimaire touche une indemnité de congé payé de 100 € et que son salaire brut est de 1000€, sont indemnité de précarité s’élèvera à 110 € soit 10% des 1100€. Par contre cette indemnité n’a pas lieu si l’intérimaire est embauché en CDI ou si sa mission se renouvelle à la fin d’un contrat.

La prise en charge des formations

Si l’intérimaire envisage de faire une formation qualifiante pour pouvoir faire évoluer leur carrière, il peut espérer à une prise en charge de la part du Faftt ou Fonds d’assurance formation du travail temporaire. Cet organisme reçoit les cotisations des ETT à cet effet et peuvent donner droit à un intérimaire de se former et de bénéficier un congé de formation. En 2014, le Faftt a enregistré près de 2675 CIF et  10735 contrats de professionnalisation grâce à cette initiative. Les intérimaires peuvent consulter les conseillers en évolution professionnelle du Faftt pour des renseignements supplémentaires.
L’intérim : une porte ouverte vers l’emploi durable

Selon ses études, Prism’emploi évalue à 20% les intérimaires bénéficiant de CDI après un travail temporaire dans une ETT. Malgré ce pourcentage négligeable, certains peuvent donc espérer une intégration dans le monde du travail après une mission en intérim. La direction régionale du Nord de Pôle Emploi montre que près d’un tiers des 5000 intérimaires enregistrés en 2011 ont reçu au moins une proposition en tant que salarié dans l’ETT. Depuis, beaucoup de choses ont évolué, en 2014, les intérimaires peuvent espérer une certaine stabilité de l’emploi en contractant un CDI intérimaire et près de 4000 contrats ont été recensés. D’ici 2017, l’objectif sera d’atteindre la signature de 20 000 contrats en intérim.